« Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche sociale et écologique », félicite le mouvement indépendantiste de Kanaky pour le bon score réalisé au référendum pour l’indépendance du 4 novembre (43,6%) score qui aurait dû être encore plus important si la totalité de la population kanak avait figurée sur les listes électorales et donc pu participer à cette élection.

Ce résultat témoigne d’une réelle mobilisation de l’électorat kanak, océanien et d’une minorité de natifs issus de la colonisation, asiatiques ou européens. Si le non l’emporte cette fois-ci, dans la continuité des intérêts coloniaux et stratégiques de la France, dont le Président Macron s’est tout de suite réclamé, ce résultat rend compte de la force de l’idée de souveraineté pour les droits et l’histoire des luttes anticoloniales, qui sera déterminante pour les autres référendums prévus par les accords de 1988 et 1998 et aux élections territoriales de 2019.

La question sociale et écologique en est une des idées force, qui rencontre la lutte des femmes contre le patriarcat sous toute ses formes, comme axe d’une alternative d’indépendance fondée sur la dignité et les besoins d’une société démocratique

Le cadre actuel imposé par le colonisateur tente de contrôler cette perspective émancipatrice sur le plan économique par un management néolibéral de spoliation des richesses, de discriminations et de précarités en termes d’égalité des droits, d’accès à l’emploi et au logement, à une réelle scolarisation qui prenne en compte les langues mélanésiennes dans l’apprentissage du français.

Cette lutte de rupture avec le peuplement continu de « métros » s’ouvre à une pleine souveraineté sur les richesses de son propre pays, en particulier la totale réappropriation écologique des terres, sur l’autosuffisance alimentaire à des prix non déterminés par la dépendance du marché imposé aujourd’hui par l’importation de produits de base.

« Ensemble! » réaffirme son soutien à la lutte pour l’indépendance de la Kanaky et à toutes les luttes sociales et écologiques qui participent de cette perspective émancipatrice et de décolonisation des esprits.

Le 6 novembre 2018.