4-5-6 de novembre, à l’Université d’économie d’Athènes-Trois jours de discussions de la gauche européenne anticapitaliste.

L’Union Européenne se trouve désormais bien évidemment en crise. Des sommets consécutifs ne produisent pas des résultats, des problèmes sociaux et politiques d’importance critique restent sans réponse, des nombreux états-membres de l’UE suivent des politiques au niveau national qui s’écartent de plus en plus...

Comme on écrivait récemment: «Il n’y a rien de prometteur dans la zone euro (...), l’entreprise de la « euroglobalisation» devient de plus en plus épouvantable et un nombre élevé des élites politiques et d’affaires trouve attirante –ou n’a pas d’autre choix‒ une certaine tendance de de-globalisation et de re-nationalisation des politiques...».

Cette tendance est attestée au plus niveaux par le Brexit –au moins en ce qui concerne les forces conservatrices et xénophobes de la Droite qui ont pris l’hégémonie de la campagne électorale, et par la « refonte » des forces dominantes-gouvernementales. Cette tendance est aussi indiquée par un vague de retour aux politiques de «souveraineté nationale», qui se développe aux grands pays impérialistes et prend la forme de Donald Trump aux Etats Unis, de Marine Le Pen et de Nicolas Sarkozy en France et –dans une façon particulière- de Beppe Grillo en Italie.

L’expérience grecque, la capitulation de SYRIZA, nous mène au constat suivant: Il est impossible de mener à terme un programme radical transitionnel contre l’austérité dans le marge laissé par l’UE, il est impossible d’arriver au renversement des politiques mémorandaires sans faire rupture avec l’euro et sans entrer en désobéissance et en conflit avec les directives, les traités, les normes et les pratiques qui constituent les fondements de la construction de l’Union Européenne.

Discuter sur cette expérience –une discussion qui est aujourd’hui d’actualité au Portugal et à l’état espagnol– et se différencier de la tendance de « souveraineté national » de haut et de droite, constitue une obligation importante pour les forces de la gauche anticapitaliste en Europe.

La crise de l’UE a pour fondement la question sociale. L’attaque de l’austérité barbare, les contre-reformes néolibérales, touchent tous les pays, même ces qui ont des économies de poids énorme, comme la France. La France où le mouvement des travailleurs et de la jeunesse donne de nouveau des leçons d’espoirs à ceux qui se sont précipités de considérer les résistances sociales en tant que chose du passé. Si le Brexit soit un indicateur de la crise de l’UE « de haut », les luttes sociaux en France sont un signe clair de cette crise «d’en bas », par l’intervention directe du peuple.

Toutefois, il y a une facette encore de l’expérience grecque qu’il faudrait considérer: l’importance de la lutte politique. Après la crise et la mutation mémorandaire de SYRIZA, compte tenu des problèmes de la ligne politique de la direction de Podemos, compte tenu des défis posés pour le Bloco par la situation en Portugal (puisqu’ils ont choisi de soutenir avec le parti communiste un gouvernement des social-démocrates...), il semple que les « partis larges » de la gauche radicale en Europe se sont arrivés à un limite historique. Sans l’éruption à leur intérieur des forces massives et effectives pour une tournure anticapitaliste, le danger de les voir se plonger dans la mutation social-démocrate est visible. Le débat sur cette expérience est encore une obligation fondamentale de la gauche anticapitaliste.

Mais les «grandes» discussions politiques ne sont jamais effectives dans une condition de passivité politique. Nous avons une multitude d’obligations: organiser les luttes ouvrières contre l’austérité, contre les privatisations et contre la précarité. Organiser l’opposition massive à l’impérialisme et à la guerre. Organiser la solidarité aux refugié.es et aux immigré.es, la résistance à l’islamophobie, au racisme et aux neonazis.

Nous voudrions discuter de tout ça pendant la réunion internationale de la gauche anticapitaliste européenne qui aura lieu à Athènes le 4-5-6 de novembre. Nous allons avoir avec nous des camarades qui sont militant.es des Anticapitalistas au sein de Podemos, de Bloco à Portugal, de Sinistra Anticapitalista en Italie, de NPA en France, de «Granazi» à Chypre, de MPS en Suisse, des camarades de l’ISO aux Etats Unis et des militant.es qui ont supportés la campagne de « lexit » en Bretagne. Et bien sûr, des camarades de l’UP et du reste de la gauche radicale de Grèce vont y participer également.

Nous allons essayer d’organiser un débat démocratique et en même temps concrète sur les problèmes nodaux qu’on rencontre dans lutte politique dans cette période critique.

On vous attend!

Programme de la Rencontre Internationale le 4-5-6 novembre 2016

Vendredi 4/11/2016

Ouverture à 18:00 heures  

L’Europe en crise

Communications:

Neil Davidson ( Lexit , Bretagne)

Eric Toussaint ( CADTM , Belgique)

Franco Turigliatto (Sinistra  Anticapitalista, Italie)

Stathis Kouvelakis Κουβελάκης (Unité Populaire)

Panos Kosmas (Réseau Rouge Unité Populaire)

Interventions

Giannis Milios

Panagiotis Sotiris (Ar.Αn. Unité Populaire)

Samedi 5/11/16

10:30-13:00 heures : Les luttes ouvrières et les syndicats

Communications:

Christian Mahieux (Sud Solidaires, France)

Eliana Como (FIOM, Italie)

Giorgos Charisis (POE-OTA)

Katerina Giannoulia (CA de l’Association Unifiée des Travailleurs du MDRA)

Interventions:

Naya Nikolaou (Membre du CG OTOE)

Nikos Potamitis (Σωματείο Εργαζομένων Νοσοκομείου Ζακύνθου)

Dimitris Gardiklis (SG Syndicat de Travailleurs à l’hôpital d’Asklipeiio Voulas)

14:00-16:30 heures: L’extrême droite et les réfugié.es

Communications:

Luz Mora (VISA: Initiative Syndicaliste Antifasciste)

Samouil Samos («Granazi»,Chypre)

Giorgos Tsiakalos (Professeur Universitaire)

Thanassis Kourkoulas (KAR Mouvement Déporter le Racisme)

Interventions:

Mania Barsefski (Unité Populaire)

Liz Walsh (Socialist Alternative, Australie)

Pavlos Antonopoulos (Coordination des Syndicats et des Organisations pour les réfugié.es)

Aris Vasilopoulos (Maire de Nouvelle Philadelphie-Chalkidone)

18:00 heures :La lutte politique et la Gauche

Communications:

Manuel Gari (Anticapitalistas- Podemos, Etat espagnol)

Marco Neves (Bloco, Portugal)

Sharon Smith (ISO, Etats Unis)

Maria Mpolari (Réseau Rouge, Unité Populaire)

Leon Cremieux (NPA, France)

Interventions:

Christos Laskos (Réseau de Gauche Radicale)

Eleni Portaliou

Dimanche 6/11/16

12:00: De la solution alternative: faire le lien entre le renversement de l’austérité et le conflit avec la zone euro 

Communications:

Miguel Urban (Eurodéputé de Podemos, Etat espagnole)

Olivier Besancenot (NPA, France)

Panagiotis Lafazanis (Unité Populaire)

Antonis Ntavanelos (Réseau Rouge, Unité Populaire)

Interventions:

Giannos Giannopoulos (Unité Populaire)

Antonis Draganigos (Antarsya)

Giorgos Sapounas (Réseau Rouge, Unité Populaire)

Dimitris Sarafianos (ARAS, Unité Populaire)

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